Journal théâtral de Tobias M. Visse

Journal théâtral de Tobias M. Visse

Poésies


L’odeur de l’hiver

Je me rappelle l’odeur de l’hiver. Odeur boisée, froide, qui caressait mes joues comme l’on caresse le nouveau-né.

 

Longtemps, j’ai regretté le vent qui battait mes oreilles, et qui me susurrait, lorsque la maison endormie ne murmurait plus mot, des paroles que je gardais en moi toute une nuit.

L’hiver, je l’ai connu. Peut-être plus que quiconque. Et l’hiver, oui, l’hiver, je l’ai aimé.

J’espère qu’il a gardé une trace de moi, dans ces feuilles qu’il emportait avec lui chaque fois qu’il soufflait.

 

L’hiver est passé, comme toute saison. Et alors, quand est venu le printemps, je l’ai pleuré, la tête enfouie dans les bourgeons et les fleurs naissantes. Tristesse de pleurer dans la couleur, tristesse de pleurer la tendresse du vent.

 

Ô, Hiver, quand reviendras-tu ? Dois-je attendre une année entière, avec l’espoir de retrouver ta caresse ?

Pitié, retourne à moi, ne m’abandonne pas, car sans toi… Sans toi, rien ne renaît, sans toi, je meurs sans m’achever.

 

 

Tobias M. Visse

 

bleu

 

Bleu, photographie originale, 2024


03/03/2025
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L'homme mutilé prend son pied et je l’observe.

L’homme mutilé prend son pied et je l’observe.

Excitation à son…

 

…paroxysme…

 

épiphanie…

 

Il marmonne des textes, ceux des intellectuels de son temps,
qu'il ponctue du souffle infime et douloureux d'un homme infirme.
La tendresse de sa voix contre la violence de sa main.

 

Un léger filet de sang coule des cicatrices ouvertes par la pulsion de ses muscles.

Et il extirpe de sa bouche un souffle chaud, intime.
A-t-il mal ? La jouissance couvre-t-elle son agonie ?


Sait-il seulement que je suis ici ? Mon voyeurisme est-il consenti ?
Qu'importe. L’onanisme littéraire que j'examine est une vision d'une jouissance adorable et terrible, et je ne peux m'en détourner.

 

Attirance.

Intrigue.

Passion....

(Car cela est de passion qu'il s'agit.)


Il hurle maintenant, son texte ne fait plus sens, il touche l’apothéose.

 

 

Tobias M. Visse


30/01/2024
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AU PRIX DE MON MALHEUR

Au Prix de mon Malheur est sorti le 6 janvier 2024. Il s'agit de mon premier recueil de poésie, mon premier livre publié, et un projet réalisé à l'aide de mon professeur d'Arts Plastiques de lycée, David Lemaresquier.

Ce livre est la réalisation que mes rêves d'enfant (que je pensais irréels) peuvent se réaliser, si j'ose demander, et si j'ose continuer mon travail.

 

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Acheter le livre.

Les autres projets de Lemaresquier.

Mes autres projets.


06/01/2024
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